L'idée selon laquelle une alimentation équilibrée repose sur la consommation de "tout" repose sur une conception simpliste des besoins humains. Si la diversité alimentaire est souvent mise en avant, elle ne prend pas en compte les réponses métaboliques individuelles, en particulier face aux pathologies inflammatoires et métaboliques modernes.  

 

 

 

IMPACT DES GLUCIDES ET

DE L’ALIMENTATION MODERNE

SUR LA SANTÉ

 

La consommation excessive de glucides, en particulier sous forme de féculents et de fibres végétales, a montré des liens avec divers troubles inflammatoires et intestinaux. Une étude de 2019 (PMID: 31185843) met en évidence le rôle des glucides dans l'inflammation systémique et leur implication dans le développement de pathologies métaboliques. Historiquement, l’augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés et riches en glucides raffinés a coïncidé avec une explosion des maladies chroniques telles que le diabète de type 2, la résistance à l’insuline et les troubles cardiovasculaires. Les fibres alimentaires, bien que couramment recommandées pour la santé intestinale, ne sont pas essentielles dans un régime pauvre en glucides. Leur fonction principale est de faciliter l’élimination des résidus de la fermentation des glucides, un processus largement réduit dans un métabolisme cétogène où la faim diminue naturellement et où l'apport nutritionnel est optimisé. Une hydratation adéquate (environ 2 litres par jour) suffit à maintenir une fonction intestinale optimale.  

 

 

 

BIODISPONIBILITÉ DES NUTRIMENTS :

SUPÉRIORITÉ DES PRODUITS ANIMAUX

 

Les vitamines provenant des végétaux nécessitent des facteurs enzymatiques et coenzymatiques spécifiques pour être converties en formes biologiquement actives assimilables par le corps humain. Cette conversion métabolique repose notamment sur des cofacteurs comme la vitamine B2 (riboflavine), présente dans les aliments d’origine animale. Par exemple, la conversion de la vitamine B6 (pyridoxine) en sa forme active, le pyridoxal 5’-phosphate, est une réaction enzymatique qui nécessite la présence de la vitamine B2 comme cofacteur essentiel. Ainsi, une insuffisance en vitamine B2 peut limiter l’activation efficace de la vitamine B6, entraînant un déficit fonctionnel même en cas d’apport suffisant en vitamine B6 d’origine végétale [1,2]. Cette dépendance biochimique signifie qu’une alimentation majoritairement végétale, pauvre en riboflavine facilement assimilable, va, à long terme, épuiser les réserves de B2 et conduire à des carences vitaminiques.

 

Par ailleurs, plusieurs vitamines B essentielles, notamment la vitamine B12, sont absentes des végétaux et ne peuvent être apportées que par des sources animales ou via une supplémentation [3]. La riboflavine (B2) joue également un rôle central dans le métabolisme énergétique et dans le maintien des réserves vitaminiques, impactant la conversion et l’efficacité des autres vitamines du groupe B [4].

 

En conséquence, bien que les végétaux contiennent certains précurseurs vitaminiques, ceux-ci sont insuffisants pour satisfaire pleinement les besoins biologiques humains en vitamines A et B. Cette limitation biochimique explique en partie les risques de carences nutritionnelles à long terme observés dans les régimes exclusivement végétaux, nécessitant une vigilance accrue et une supplémentation ciblée.

 

Références scientifiques PubMed : [1] Gregory JF 3rd. Biochemical functions of vitamin B6 and implications for metabolism. Nutr Rev. 2013 Sep;71(9):571-81. [2] Powers HJ. Riboflavin (vitamin B-2) and health. Am J Clin Nutr. 2003 Aug;77(6):1352-60. [3] Stabler SP. Vitamin B12 deficiency. N Engl J Med. 2013 Jan 10;368(2):149-60. [4] Thakur V, et al. The role of riboflavin in energy metabolism and mitochondrial function. Nutrients. 2020 Mar 11;12(3):867.

 

 

ADAPTER L’ALIMENTATION

AUX RÉALITÉS MÉTABOLIQUES

 

L'argument du "manger de tout" ne prend pas en compte les implications biologiques et métaboliques de chaque aliment. Plutôt que de prôner une diversité alimentaire systématique, il convient d’adopter une approche fondée sur les besoins réels de l’organisme, en privilégiant les nutriments hautement biodisponibles et en limitant les facteurs pro-inflammatoires comme les glucides et le fructose. La recherche actuelle souligne l’importance de ces ajustements alimentaires pour prévenir les maladies métaboliques et inflammatoires modernes. Etude [Régime cétogène et sa mise en œuvre thérapeutique fondée sur des preuves dans les maladies endocriniennes] Juin 2019